Index de l'article

 

Le sens

Sans doute au début de cette aventure, Yves-Marie et moi-même n’avions-nous pas identifié toute l’importance que cette action allait prendre. Nous voulions d’abord partager notre passion de la mer.
Il y avait l’idée de l’échange; organiser des rencontres entre jeunes de foyers, qu’ils puissent vivre des moments avec d’autres placés comme eux dans des structures de l'aide sociale à l’enfance.
Il y a 30 ans, les foyers étaient des structures peu ouvertes vers la ville, fonctionnant souvent en « vase clos »
Organiser des camps, des séjours de loisirs, sur des voiliers, relevait déjà du défi. Comment allaient se comporter ces jeunes dans un espace aussi restreint que le bateau, et avec l’obligation de tenir des consignes strictes liées à la navigation.
On va vite comprendre qu’il se créé entre les jeunes ; entre les jeunes et les adultes, un ensemble de relations nécessairement basées sur la confiance.
Mais une opération Grand Largue relevait d’une autre dimension, il nous fallait poser un cadre.

  • Quitter le quotidien, laisser son sac de difficultés au foyer, et vivre l’instant présent.
  • Partager avec des adultes qui ne sont pas des éducateurs, et qui s’intéressent à eux.

Développement élargissement

En 1996, sur le même modèle, il se créé, aux Sables d’Olonne, une nouvelle opération Grand Largue. Elle ira des Sables d’Olonne à l’île d’Yeu. En 1997, Sainte Marine - Les Glénans. D’autres suivront.

La vie de l’association n’aura pas toujours été un long fleuve tranquille.

      1. Être directeur adjoint du Tréméac et de l’organisation de Grand largue, me paraissait poser un problème. Il fallait concrétiser une ouverture. J’ai convaincu tout le monde de créer une nouvelle association. Elle s’appellera Association Initiative Grand Largue (AIGL)
      2. 1997, un petit clash au bureau, je comprends qu’il y a plusieurs approches. Certains souhaiteraient qu’il y ait des salariés à l’association (des personnes rétribuées). J’ai dû dissoudre le CA, refaire des élections ; et réaffirmer les notions de volontariat, bénévolat, partenariat, si ce n’est pour les éducateurs qui sont en responsabilité des jeunes de leurs établissements pendant l’opération.
      3. Le drame des scouts marins sous la responsabilité de l’Abbé Cottard au cours duquel des adolescents périrent en mer, interrogea beaucoup les membres de l’association ; la force de notre organisation, les sécurités misent en place, la participation de la SNSM, de la gendarmerie maritime, des douanes, les affaires maritimes, les fiches techniques du navire, l’engagement individuel et une attestation d’assurance pour le bateau, s’avèrent être les bonnes réponses.
      4. Elargir Grand Largue à d’autres sites n’était pas sans risque. Il fallait s’assurer des compétences des équipes en place et du respect du modèle d’organisation.
      5. Eviter les scissions pour conserver la cohésion de l’association autour du projet initial.
      6. L’évolution du travail social (la convention collective, la responsabilité éducative, les risques de promiscuité à bord des navires). L’évolution du droit à l’image. Un ensemble de questions qui interroge en permanence le C.A.